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mercredi 4 juillet 2012

Moncef Marzouki: En effet, j'ai le goût du pouvoir !

Dans une interview accordée au journal français « L’Express » publiée le 2 juillet 2012, le président provisoire de la République Moncef Marzouki s’est exprimé sur le débat idéologique, religieux et culturel qui se pose dans le pays. Il a également fait quelques confidences au correspondant du média français.
Evoquant les émeutes fomentées par des groupes salafistes survenus récemment, Moncef Marzouki a affirmé : «Nous avons tous été surpris par la virulence des salafistes. C'est, indéniablement, un phénomène que nous avons sous-estimé. La dictature a mis un couvercle sur la société. Le salafisme a poussé à l'intérieur, comme dans une cocotte-minute, à l'abri des regards. D'autant plus facilement que l'éradication, par le pouvoir, du mouvement Ennahdha lui laissait le champ libre. La répression, la misère, un contexte arabe et international marqué par l'apparition d'Al-Qaïda, ont fait le reste».

Cependant, M. Marzouki juge le salafisme comme étant un phénomène bruyant, nocif pour l'image de marque de la Tunisie et dissuasif pour les touristes, mais finalement peu dangereux pour la société car elle le rejette massivement.

Moncef Marzouki a par la suite clamé rester un militant des droits de l'homme. Il a ajouté : «la liberté d'expression et la liberté de création, pour lesquelles nous nous sommes tant battus, doivent être préservées contre vents et marées.

Traitant des volets économique et social, le président a avoué que «cela traîne en effet. Mais il est difficile pour un gouvernement intérimaire de prendre des décisions qui engagent l'avenir à long terme d'un pays».

Répondant à une question concernant l’ISIE et son éventuelle reconduction, M. Marzouki a affirmé que c'est bien cette instance qui organisera les prochaines élections.

Par ailleurs M. Marzouki a affirmé être le garant des droits et des libertés. «Si je suis aujourd'hui dans ce palais de Carthage, c'est fondamentalement pour défendre ces valeurs-là», a-t-il ajouté.


Quant au dossier des relations officielles de la Tunisie avec la France, il a déclaré que ces relations ont en effet été un peu difficiles ces derniers temps, mais qu’elles s’améliorent.
Il a précisé : «J'ai eu une conversation téléphonique avec François Hollande le lendemain de sa prise de fonction. Il m'a assuré qu'il viendrait en Tunisie avant la fin de l'année. Et je me rendrai prochainement à Paris, du 17 au 19 juillet. Je souhaite, également, me rendre au Parlement de Strasbourg».


Enfin, le chatouillant par rapport à son amour du pouvoir, le président provisoire de la République, crache le morceau : «Je me suis longtemps considéré davantage comme un intellectuel et un défenseur des droits de l'homme que comme un politique. Mais je dirais, en effet, que j'ai le goût du pouvoir, dans la mesure où celui-ci me permet de réaliser un certain nombre de mes rêves et de mes objectifs pour la Tunisie. Le pouvoir pour le pouvoir, non. Le pouvoir pour avancer, oui!».


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